Savoir – Savoir-faire – Talent

Le savoir, le savoir-faire et le talent sont trois choses différentes.

Savoirs et savoirs-faire peuvent s’apprendre. Ce qui n’est pas le cas des talents.

Tous les trois sont présents en nous et ce sont des ingrédients qui forment un cocktail formidablement puissant.

Nos savoirs-faire sont des capacités qui peuvent se transmettre d’un individu à un autre.
Pour les comptables, l’arithmétique est un savoir-faire. Si, l’apprenti comptable ignore l’arithmétique, il est toujours temps de la lui enseigner.
Pour les pilotes, le pilotage d’un avion est un savoir-faire.
Pour le personnel administratif, l’utilisation des logiciels Word ou Excel est un savoir-faire.
Pour les infirmières, faire correctement une piqûre est un savoir-faire.

C’est avec de la pratique qu’on développe son savoir-faire.

Nos savoirs sont des connaissances dont nous ne sommes pas toujours conscients.
Il en existe deux types : les connaissances de faits (des choses que nous connaissons) et les connaissances tirées de l’expérience (des choses que nous avons comprises au fil du temps).
Pour un comptable, les règles de la comptabilité sont une connaissance de fait.
Pour le personnel navigant, les règles de sécurité sont une connaissance de fait.
Pour un représentant, les caractéristiques et les avantages de ses produits sont une connaissance de fait.
Les connaissances de fait peuvent et doivent être enseignées.

Les connaissances tirées de l’expérience sont un peu différentes. Elles sont moins tangibles et, par conséquent, beaucoup plus difficiles à transmettre. C’est à nous de les acquérir. Nous devons nous pencher sur nos expériences passées et à essayer de les comprendre. C’est en méditant dessus que nous pouvons avoir du recul, à voir globalement les choses et à établir des relations entre elles.

Certaines de ces connaissances sont pratiques.
Par exemple, au bout d’un certain nombre d’années, un comptable finit par savoir comment soustraire le capital d’un client à une fiscalité trop lourde.
Le directeur d’un magasin de vente au détail, après avoir réfléchi aux comportements d’achat de ses clients, fini pas savoir quels produits mettre en rayon durant la période estivale.
Un professeur, considérant le peu d’intérêt que certains sujets suscitent chez ses élèves, fini par organiser une séance vidéo ou des sorties éducatives afin de pimenter ces cours.

D’autres connaissances sont plus conceptuelles. La connaissance de soi et de l’impression que l’on donne aux autres est une connaissance conceptuelle tirée de l’expérience. Elle vient avec le temps, si on est à l’écoute de soi-même et des autres.

Nos valeurs, ces aspects de notre vie auxquels nous accordons la priorité, le sont également. À mesure que nous faisons des choix, tantôt ouverts aux compromis, tantôt intraitables, nous réalisons que certains aspects de notre vie sont plus importants que d’autres. Ce sont ces aspects qui deviennent nos valeurs et nous guident dans nos choix. Par ailleurs, nous pouvons rester fidèles à certaines valeurs toute notre vie, tandis que d’autres changent avec le temps et l’expérience.

Tandis que nos talents sont d’une tout autre nature. Ils sont les autoroutes de notre cerveau, celles qu’empruntent nos modes stables de pensée, de sentiment ou de comportement.
Par exemple, l’un des talents des meilleurs comptables est le souci inné de la précision. Demandez à l’un d’entre eux ce qu’il aime par-dessus tout dans son métier et il vous répondra :  » l’arrêt des comptes.  » Lorsque les comptes sont arrêtés, son monde est parfait. Il ne le montre peut-être pas, mais intérieurement, il jubile. Cela peut paraître étrange aux autres, mais à bien y réfléchir, celui qui est né avec un tel amour de la précision, la comptabilité est un métier merveilleux. À chaque fois qu’il arrête ses comptes, il a un sentiment de perfection absolue. Combien d’entre nous peuvent en dire autant ? Le souci de la précision n’est pas un savoir-faire. Ni un savoir. C’est un talent. Si vous ne le possédez pas, vous ne serez jamais un bon comptable.

Idem pour un chef pâtissier. Presque tout le monde peut faire de la pâtisserie. Avec une recette et de bonnes instructions, on peut s’en sortir, même si on n’est pas doué à l’origine. Mais pour devenir chef, c’est une autre histoire.

Alors, pensez à développer vos talents.
Car lorsqu’on les utilise quotidiennement on prend plaisir à ce qu’on fait.
Ils sont indispensables à notre équilibre et nous permettent de prendre notre place dans notre environnement professionnel.

©PascaleBaumeister – Tous droits de reproduction réservés.

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