Savoir s’organiser pour développer sa stratégie de communication personnelle

Cet été, j’ai longuement bavardé avec une de mes amies qui est en train de développer son activité et elle a soulevé un point important, celui de l’organisation. Ce qui m’a donné envie d’écrire un article sur le sujet.

En effet, quelle que soit la stratégie qu’on veuille développer pour communiquer, développer son activité en tant qu’indépendants, ou qu’on soit à la recherche d’un emploi, nous sommes tous soumis à la même problématique, celui de l’organisation, voire de la procrastination.

Ça n’est vraiment pas facile de garder une certaine CONSTANCE (le 3e C du Personal Branding), pas facile de trouver chaque jour sa motivation, surtout lorsqu’on a perdu la niaque du début et que les choses que nous avons à faire deviennent routinières, voire ennuyeuses…

Moi-même, il m’arrivait fréquemment d’avoir un grand blanc le matin, face à l’ampleur du travail à faire dans la journée pour avancer et obtenir les résultats escomptés. Je me demandais souvent par quoi commencer commencer. Et ça m’arrive encore dans des périodes comme celles-ci, après quelques semaines de congé.

En fait, lorsqu’on est seul à travailler, on a plusieurs casquettes. Il faut :

  1. réfléchir à sa stratégie, que ce soit pour communiquer, pour développer son activité ou trouver un job,
  2. manager sa stratégie,
  3. mettre sa stratégie à exécution.

Quand on est salarié, ces rôles sont bien séparés, ce qui fait qu’on ne se pose pas la question de ce qu’on doit faire. C’est clairement établi. Les process sont établis. Mais lorsqu’on est seul, on se retrouve avec ces trois casquettes et ça n’est pas toujours évident de choisir laquelle porter au fil des jours. Et il est clair que lorsqu’on se retrouve avec les 3 empilées sur la tête, on se sens très vite comme « un poulet sans tête », à courir dans tous les sens, sans savoir vraiment où on va. (Désolée pour l’image, je n’ai pas trouvé mieux).

Etre indépendant, ça veut dire jongler avec différentes casquettes

Je ne vous dirais pas que j’ai la science infuse dans le domaine de l’organisation, mais comme c’est un sujet qui m’intéresse depuis des années, j’ai essayé pas mal de choses et je pense avoir presque tout lu sur le sujet, alors j’ai quelques astuces à vous proposer.

Par ailleurs, si parmi vous, certaines personnes se sentent au top par rapport à ce sujet, ça serait vraiment bien si vous partagiez vos astuces et points de vue en commentaire.

Tout d’abord, j’ai compris, il y a longtemps qu’on ne peut pas porter toutes ces fameuses casquettes en même temps. Il y a un temps pour concevoir une stratégie et y réfléchir, un temps pour décider de ce qu’on va faire et un temps pour mettre son plan à exécution. Alors, voici comment je me débrouille dans ces trois rôles.

CASQUETTE 1 : CONCEVOIR SA STRATÉGIE

Pour être honnête, c’est la partie que je préfère, même si je trouve qu’elles sont toutes intéressantes.
Avant toute chose, je ne bouge pas une oreille sans avoir défini mes objectifs avec précision. Que ce soit mes objectifs à court terme, à long terme ou à très long terme.

Pour construire une stratégie, j’ai besoin d’y voir clair. De savoir exactement quels résultats je veux obtenir. Et quand j’écris « résultats », je peux aller très loin dans cette réflexion, qu’il s’agisse de communication ou d’activité professionnelle.

C’est l’étape qui répond à la question : QUOI EXACTEMENT ?

Pour y réfléchir, j’ai besoin de m’isoler et de sortir de mon bureau. Aller dans un café est pour moi un très bon moyen de le faire. J’adore avoir du bruit autour de moi, je ne sais pas pourquoi, mais ça m’aide à réfléchir. Même si parfois, c’est le matin très tôt que je suis la plus efficace. Dans ce cas, je le fais dès le petit déjeuner. J’étale mes cahiers et mes stylos de couleur devant moi et je procède par thème. Il m’est impossible de réfléchir sur un ordi, même si après, je reporte tout dans des tableaux Excel pour avoir une vue d’ensemble de mes objectifs. En fait, ça me fait faire deux fois les choses, mais je trouve ça très bien, parce que cela me permet d’aller plus encore loin dans ma réflexion la deuxième fois.

Dernier point : lorsque je réfléchis à ma stratégie, je ne pense pas à la façon dont je fais la mettre à exécution et je ne me mets aucune limite. Je dirais même que je fais tout pour sortir de ma zone de confort, de mon paradigme. J’airais bien le temps d’être réaliste lors des étapes suivantes.

CASQUETTE 2 : MANAGER SA STRATÉGIE

Cette casquette-là est aussi importante que la première, mais elle ne peut venir que dans un deuxième temps.

J’ai remarqué que bien souvent, les gens mettent la charrue avant les bœufs (décidément, les images que j’utilise aujourd’hui sont un peu cliché, mais bon !). J’imagine, que c’est parce qu’ils sont stressés et qu’ils cherchent à avoir des résultats au plus vite, mais c’est une grosse erreur.
Lorsque j’étais costumière pour le cinéma dans une vie antérieure, j’ai appris que si on ne crée pas de toile (sorte de patron réalisé dans un tissu bon marché) et qu’on coupe directement dans le tissu (souvent très cher), on pend le risque de tout gâcher en se trompant dans les proportions…

Tout ça pour vous dire que cette étape est indispensable, parce qu’elle répond à la question : COMMENT ?

Mais attention, j’ai compris que ce qui marche pour moi, c’est que lorsque j’en suis arrivée à ce stade, je ne remets pas en question ma stratégie. Je ne fais que réfléchir à la manière dont je vais pouvoir rendre réaliste ce que j’ai imaginé en amont.

J’établis des process que je reporte dans deux outils que j’ai construits petit à petit et qui sont complémentaires :

  • Mon « Bullet Journal ».
    Même si je continue à l’appeler comme ça, je me suis complètement réapproprié l’outil. Mais je ne peux pas m’en passer. Sans lui, je suis totalement paumée et je tourne en rond.
    Pour info, voici un lien vers les créateurs du concept bulletjournal.com – attention aux imitateurs, ils ont tendance à tout compliquer.
    Dans ce cahier, je planifie mon année, mes semestres, mes trimestres, mes mois et mes semaines… Et je me débrouille pour réfléchir à ce que je dois faire jour après jour.
  • Un « carnet » contenant des fiches sur lesquelles est inscrit tout ce que je dois faire.
    Et là, j’ai des fiches pour tout : Comment écrire un article ? Comment gérer mon site ? Comment tourner une vidéo ? Comment acquérir de nouveaux clients ? Ma stratégie pour communiquer sur les Médias Sociaux ? Comment monter une formation ? Comment animer une conférence ? Etc. La liste est très longue, et ceux qui me connaissent savent que j’adore créer des fiches sur tous les sujets qui m’intéressent. Ça me permet de synthétiser les choses et d’aller à l’essentiel sans me poser de questions.

En gros, je prépare avec grand soin la manière dont je vais exécuter mes tâches, afin de passer en mode « automatique » tout en évitant de me poser trop de questions, ce qui serait une grosse perte de temps. Je mâche le job de l’exécutant (la dernière casquette). D’ailleurs, ces fiches sont tellement précises, qu’elles permettraient à n’importe qui de faire le boulot à ma place. C’est vous dire à quel point je les bichonne.

J’ai appris à fonctionner comme ça quand j’animais des formations pour une boite américaine, le manuel du formateur était tellement précis, que si on se contentait de le suivre étape par étape, n’importe qui (ou presque) pouvait animer. Tout le programme était minuté, il lui suffisait d’amener son grain de sel et de s’occuper de la relation qu’il entretenait avec les participants.

CASQUETTE 3 : EXÉCUTION DE SA STRATÉGIE

Cette dernière étape est la plus confortable, parce qu’on passe en mode exécution. Il ne s’agit plus de se poser de question. Comme si on était son propre employé, on se contente de faire et de cocher les cases quand c’est fait. D’où l’importance de ces fameuses fiches !

Il s’agit d’appliquer le programme qu’on a établi pour chaque jour de la semaine et de mettre en place une forme de routine qui nous permet d’agir spontanément.

Tout ça est extrêmement important, parce que ça évite de procrastiner et de compter uniquement sur sa motivation, sachant que celle-ci peut fluctuer au grè de son humeur. Je ne sais pas vous, mais si je devais chercher à me motiver jour après jour, ça ferait longtemps que j’aurai abandonné, tellement il y a de choses à faire lorsqu’on est indépendant, qu’on veut prendre sa carrière en main ou qu’on cherche un job.

Le dernier point que je voudrais partager avec vous, c’est que je prends le temps de peaufiner ces fiches très régulièrement. En fait, je le fais chaque fois que je me rends compte qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas.
Et puis de temps à autre, où quand j’ai un nouveau projet, environ une fois par mois, je consacre une journée entière à ma réflexion sur ma stratégie, et une autre à la manière de la mettre en oeuvre.

Ces journées de créativité sont indispensables quant à l’évolution de mes projets. Non seulement elles ont pour moi une sorte de récréation (j’ai un besoin viscéral de créer des trucs), mais elles me permettent de vérifier régulièrement si je suis toujours sur mon cap, celui qui me permettra de réaliser mes objectifs à très long terme ;o))

Voilà ! J’espère que cet article vous sera utile et vous aidera à démarrer votre rentrée sur des chapeaux de roue :oP LOL !! (chapeau / casquette… Euh ! C’est à vous de jouer maintenant !)

©PascaleBaumeister – Tous droit de reproduction réservés.

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