Super Projet

En tant que coach pro, j’ai souvent constaté que rares sont les personnes qui savent bâtir un projet et encore moins, un Super Projet.

Avoir une idée, de préférence une bonne, c’est certes important, mais pas tant que cela, car c’est la manière dont on conduit son projet qui produira des résultats.

Curieusement, la littérature managériale parle peu de la manière de conduire un projet. Depuis 1981, on nous dit que nos objectifs doivent être SMART, Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réalisable et Timé… Bon !!! C’est George T. Doran qui a défini le concept puis beaucoup se le sont approprié.

Mais pour ma part, si j’ai souvent utilisé le terme SMART faute de mieux, pour accompagner mes clients, j’ai toujours trouvé cela assez limité. Il y a comme un côté « débrouillez-vous pour que votre projet réponde à ces critères-là… point ! ».

Je ne sais pas vous, mais moi, ça ne me suffit pas. Alors, j’ai fait des recherches bien au-delà de ce que j’ai pu apprendre dans les formations que j’ai suivies et je suis finalement tombée sur un livre qui m’a passionnée.

Ce livre ne date pas d’hier et je ne dirais qu’il soit facile à lire. Il s’agit de « Super Projet » de Tom Peters.

Non seulement je l’ai trouvé très pertinent, mais il a créé chez moi comme un eurêka. Un flash qui fait que tout s’éclaire. Je le considère comme le chaînon manquant. Le truc qui manquait à toute personne qui a une idée de folie, qu’elle aimerait voir se concrétiser pour devenir, enfin, LE Super Projet de sa vie…

 

Un Super Projet, qu’est-ce que c’est ?

Un Super Projet, c’est une aventure qui rassemble toute une communauté autour de soi. C’est une quête qui enrôle et initie de la coopération entre des personnes inspirées par la même Vision.

Un Super Projet est bien plus qu’un simple objectif ou qu’un but.

Un Super Projet n’est pas l’apanage de ceux qui désirent créer une entreprise ou une association. Tout le monde peut initier un Super Projet : faire le tour du monde peut devenir Super Projet… tout comme vouloir gagner une médaille d’or aux Jeux Olympiques… reconstruire un village médiéval… résoudre un problème quelconque… trouver un Super Job…

Un Super Projet nous enrôle nous-même, en tant qu’initiateur du projet, et enrôle d’autres personnes, sur plusieurs niveaux. Peu importe la mission qu’elles ont, elles décident sciemment de mettre leurs talents, leurs compétences et leur génie créatif au service de ce qui les rassemblent.

C’est aussi et surtout, un projet qui nous éclate, qui nous motive et qui donne à tous ceux qui sont impliqués l’envie de se dépasser, de contribuer, de participer, de faire partie de l’aventure.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, tout projet, toute idée, peut devenir un Super Projet, parce qu’en vérité, c’est l’énergie que nous mettons dans sa réalisation, la sienne et celle des membres de son équipe, qui fait toute la différence.

Au début, ça commence bien par une idée qui germe dans la tête d’une ou de plusieurs personnes. Parfois, elle peut paraître bancale, irréaliste (irréalisable), saugrenue lorsqu’elle est présentée au début. Souvent, elle rencontre des détracteurs et des personnes bien pensantes peuvent même prendre un malin plaisir à nous dissuader que c’est une bonne idée.

Mais un projet n’a pas besoin d’obtenir l’approbation de la majorité pour devenir un Super Projet. Il a simplement besoin d’une poignée d’individus un peu dingos qui sont partants pour se lancer corps et âme dans l’aventure. Pourquoi ? Ce sont parfois des choses qui ne s’expliquent pas. Ils y croient. C’est tout !

Ils partagent la même Vision et sont totalement inspirés par la perspective de sa réalisation

D’ailleurs, la plupart des projets que l’on qualifie de révolutionnaire aujourd’hui ont été largement ridiculisés à leurs débuts. Pensez à Christophe Colomb et à tellement d’autres. Je crois bien que tous les Supers Projets font partie de cette catégorie-là. Ils commencent par être ridiculisés. C’est peut-être même un bon critère d’évaluation pour définir si vous avez un Super Projet ou pas. Si vous rencontrez des détracteurs lorsque vous parlez de ce qui vous trotte dans la tête, il est possible que vous soyez sur une bonne piste ;o)

Votre idée ne fait pas l’unanimité et on s’en fiche, car comme je l’ai exprimé plus haut, ce qui est important, c’est l’énergie que vous allez déployer pour en faire un Super Projet.

En réalité, il faut être farfelu, voire, complètement barré, pour arriver à quelque chose et oser soulever des montagnes. Ceux qui sont dans la norme ne font généralement pas grand-chose. Ce sont souvent ceux-là qui ont le plus de virulence à critiquer les projets des autres. Ils osent même dire que s’ils ont l’esprit critique c’est pour le bien de leurs semblables, mais c’est de la foutaise, en vérité, c’est leur incapacité à se projeter dans une autre dimension, celle d’une autre possibilité, qui les amène à s’exprimer négativement et cherchent à tuer dans l’œuf les idées qui pourraient leur donner tort en bouleversant « l’ordre établi ». Les gens dits « normaux » n’aiment pas ce qui est, hors norme, en dehors de leurs normes. Mais « qu’est-ce que la normalité ; d’abord ? », disait Forrest Gump…

 

Pour résumer ce que j’ai exprimé jusque-là, un Super Projet c’est :

  • Une idée un peu loufoque, capable de nous hanter jour et nuit.
  • Pas nécessairement révolutionnaire, à priori, car c’est nous et les personnes que nous allons enrôler dans notre aventure dès le début, qui vont en faire un Super Projet.
  • Une vision de l’avenir que nous pouvons qualifier d’inspirante, de méga super cool.
  • Un truc qui nous donne l’occasion de partager nos valeurs et de faire quelque chose qui nous tient à cœur.
  • Quelque chose qui peut nous donner le vertige et qui peut même nous faire un peu (voire carrément) peur au début, et ça tombe bien, car un Super Projet, c’est…
  • Un projet qui rassemble d’autres barjos, comme nous. Qui partagent notre vision. Ce qui donne à chacun l’occasion de se mettre « la rate au court-bouillon » pour trouver des solutions qui rendront notre idée encore plus déjantée qu’au début, mais surtout, encore plus cool.
  • Une aventure dont nous parlerons dans 20 ans et que nous raconterons à nos petits-enfants avec autant de passion qu’à présent.
  • C’est une idée que nous allons manier et remanier des dizaines, voire des centaines, de fois, jusqu’à ce que nous nous disions : « Wahoo ! C’est exactement ça qu’on va faire ! ».
  • Même si nous avons notre « Wahoo ! », pour que ce soit un Super Projet, il faut que nos équipiers aient leur « Wahoo ! » aussi, parce qu’un Super Projet, ça ne peut pas se réaliser seul.
  • Un Super Projet, ça rassemble les meilleurs dans leurs catégories. Peut-être pas les meilleurs du monde, mais les meilleures personnes que nous pouvons enrôler. Et s’il est vraiment cool, notre Super Projet peut même donner envie à des personnes hyper compétentes et reconnues, de rejoindre notre Super Equipe.

 

Un Super Projet a besoin d’un capitaine, pas d’un manageur

Oups ! Qu’ai-je écrit là ?!

Comme je l’ai signifié, un Super Projet a besoin d’une Super Equipe. Et une Super Equipe, est constituée de personnes qui sont reconnues pour leurs talents et leurs compétences. Elles n’ont pas besoin qu’on leur dise ce qu’elles ont à faire. Elles ont besoin qu’on leur fasse confiance et qu’on leur donne les moyens d’exprimer leur créativité pour la mettre au service du projet.

Et c’est là que ça commence à coincer la plupart du temps, car bien souvent, ceux qui ont une idée en tête cherchent à s’en approprier la parentalité pour en tirer un maximum de bénéfices (ce qui, entre nous, dénonce un certain manque de confiance en soi). C’est alors qu’ils commencent à considérer les autres comme des ressources, voire, comme des pions, qui vont se mettre à leur service. Au lieu de les voir comme des partenaires sans qui, ils ne pourront certainement jamais atteindre leurs objectifs. Rares sont ceux qui voient les choses du côté Gagnant-Gagnant.

Un Super Projet nous plonge dans ce que Mihaly Csikszenmihalyi appelait le FLOW et qu’il a décrit dans son livre traduit en français sous le titre : « Vivre – la psychologie du bonheur », titre anglais : « Flow : The Psychology of Optimal Experience ».

Une expérience optimale, c’est :

  • Un Cap, une Vision, clairement défini.
  • Un feedback (retour d’informations) direct, immédiat, permanent (on cherche à savoir continuellement où on en est pour anticiper et rectifier sa trajectoire si nécessaire).
  • On crée un équilibre entre la difficulté des actions et les compétences de chaque acteur.
  • Une expérience qui suscite de l’hyper-concentration.
  • Un projet capable d’effacer les frustrations de la vie quotidienne.
  • Quelque chose qui donne à chacun une sensation de contrôle sur lui-même et sur son environnement.
  • Une expérience qui fait que l’on perd le sentiment de la conscience de soi au bénéfice de la Vision elle-même.
  • Elle peut aller jusqu’à la distorsion de la perception du temps…

 

Quelle est la différence entre un capitaine et un manageur ?

Un capitaine, c’est celui qui tient la barre du Super Projet.

Il a une vue d’ensemble sur le projet et c’est pourquoi il peut se permettre de donner des instructions aux autres. Mais une instruction, ça n’est pas un ordre. C’est une suggestion qui sera étudiée par l’ensemble des membres de l’équipe ou plus précisément par ceux qui sont directement concernés. On ne va pas demander à une personne qualifiée dans un secteur de donner son avis dans un domaine auquel elle n’entend rien.

Et oui, un Super Projet permet à chacun d’utiliser ses Supers Pouvoirs ou Talents. Parce que c’est de cela dont on a besoin pour avancer jusqu’à la victoire. Des talents qui sont reconnus par l’ensemble de l’équipe. Ce qui signifie que les personnes ont besoin de bien se connaitre. Des talents qui ne sont jamais remis en question, car on a bien d’autres choses à faire que de les juger ou de les évaluer. Soit elles possèdent ou ne possèdent pas les talents dont on a besoin pour ce Super Projet là. Point.

Tout comme le capitaine d’un navire qui se prépare à disputer la course de sa vie (pas moins que cela !), si vous avez un objectif en tête, vous devez réfléchir à l’itinéraire qu’il vous faudra emprunter pour l’atteindre. Et cela prend du temps. Mais il n’y a aucune raison pour que vous le fassiez seul.

L’une des premières choses que vous allez devoir faire, c’est de recruter, d’enrôler des Supers Talents, de vendre votre idée à d’autres, afin de dénicher vos équipiers.

Il n’est donc pas nécessaire de réfléchir à tout votre plan. Mais ce qui est indispensable, c’est que vous devez savoir pourquoi vous faites ça ! Ben oui, pourquoi est-ce que vous allez risquer votre vie et prendre le large, vous lancer dans l’aventure, sachant tous les dangers et les obstacles que vous risquez de devoir traverser pour y arriver ?

Il vous faut une grosse dose de motivation et d’énergie pour oser en parler… Tout le temps… A tout le monde… Et l’une des énergies les plus motivantes, c’est l’enthousiasme. Personne n’est enthousiaste s’il ne sait pas pourquoi il désire faire quelque chose.

Il y a des personnes qui font des trucs de dingue. Vous savez cela. Certaines vont jusqu’à risquer leur vie pour gravir des montagnes, battre des records. Pensez aux inventeurs de l’avion qui se sont lancés dans les cieux à bord d’un étrange oiseau fait de tissus et de bois pour créer l’avion… Pourquoi ?

Quelle pouvait bien être leur motivation et comment ont-ils fait pour plonger dans une telle aventure, sachant qu’ils savaient qu’elle avait toutes les chances de capoter et même de mettre un terme à leur vie. Si ce n’est pas dingue, ça !

Evidemment je ne vais pas vous demander d’aller jusque-là, quoi que ! LOL ! Mais j’espère que vous voyez où je veux en venir.

Comme je l’ai écrit, un Super Projet, ça n’est pas un projet normal et rationnel. C’est une Vision que peu de gens comprendront. Il y a des chances qu’elle soit difficilement défendable devant une assemblée de gens normaux.

Même si vous faites un business plan en béton, il est fort possible que vous ayez des difficultés à trouver des financeurs ou simplement des gens qui vous suivent. N’oubliez pas que JK Rowlling c’est vue refuser la publication de son premier livre sur Harry Potter par 12 éditeurs, avant d’en trouver un qui veuille bien porter attention à ce Super Projet. J’imagine qu’ils ont tous changés de métier depuis, LOL !

Ce qui a fait la force de JK Rowling, c’est qu’elle n’a jamais cessé de chercher à vendre son manuscrit. Elle devait vraiment y croire, car comme vous le savez peut-être, elle avait de gros problèmes d’argent et a même dû emprunter pour payer les frais d’impression et d’envoi à tous ces éditeurs récalcitrants.

 

Se faire confiance – avoir foi en soi

Puis vous devez vous persuader que vous avez tous les atouts personnels nécessaires à la réalisation de votre projet, même si votre aventure est une première. Surtout si votre aventure est une première. Parce que les gens normaux ne manqueront pas de vous rappeler que vous n’avez pas d’expérience, de compétences. Toutes ces choses dont eux ont besoin pour être rassurés. Mais qui n’ont rien à voir avec la réalité. Un Super Projet, une Super Aventure, a rarement eu d’antécédents. Mais ils l’ont oublié, car ils ont besoin de sécurité. Pas vous ! Enfin je l’espère.

C’est votre Vision qui prime. Pas le leur. Henri Ford disait que s’il avait écouté les gens de son entourage, il aurait dû trouver un moyen pour rendre les chevaux plus performants, pas mettre sur le marché une automobile bon marché que tout le monde pourrait acheter. Dalleurs, savez-vous que son épouse a cherché à le faire enfermer dans un hôpital psychiatrique, prétextant qu’il était fou à lier et qu’il allait dilapider l’argent de sa famille (c’est elle qui avait les sous à ses débuts) ? Un Super Projet qui a bien failli capoter !

S’il vous manque des talents ou des compétences, vous pouvez les acquérir et étudier. Mais vous pouvez surtout aller les chercher chez d’autres en fédérant autour de vous une Super Team (Super Equipe pour des anglophobes). Je l’ai déjà écrit, mais c’est important de le répéter.

Il va vous falloir anticiper les obstacles que vous allez devoir surmonter. Mais ne vous leurrez pas, ceux-ci ne manqueront pas d’apparaître sournoisement et dans des domaines totalement imprévisibles, tout au long de votre parcours. Considérez que ces obstacles font partie intégrante de votre Super Projet, sinon ça serait un projet normal et ce n’est pas de cela dont on parle ici.

Franchement, est-ce que s’il n’y avait pas d’obstacle à surmonter, est-ce que ça vaudrait le coup d’y consacrer du temps ? L’IA pourrait tout aussi bien s’en charger Ha ! Ha ! Ha !

 

Trouver un Super Job, c’est un Super Projet

Un dernier point important (je vais certainement en trouver d’autres)… Trouver un job qui vous éclate c’est un Super Projet. Trouver ce type de travail est un Super Méga Projet et je vous invite sérieusement à commencer à y réfléchir.

Décider de changer de travail pour un trouver un qui vous inspire vraiment, c’est prendre une direction importante pour sa vie et comme n’importe quel projet, vous avez besoin des autres pour y arriver. En n’admettant pas cela, vous risquez d’échouer. Vous trouverez peut-être un job, mais pas un Super Job.

Non seulement vous devez savoir ce que vous voulez exactement : avoir une Vision. Savoir ce que vous voulez faire, mais aussi comment et pourquoi vous voulez le faire.

Vous devez savoir ce que vous allez apporter en échange du travail que vous allez fournir. Sortez donc de votre « fiche de poste » et pensez à votre « mission », qui peut aller bien au-delà de cette foutue fiche.

Je ne veux pas dire par là que vous allez devoir faire plus que ce que l’on vous demande. Je veux plutôt dire que vous allez devoir faire en sorte de vous approprier ce que vous allez faire et d’y mettre tout le fun que vous pouvez. Et cela, plus pour vous-même de pour votre futur employer. Parce que si vous ne trouvez pas le moyen de rendre votre travail intéressant et motivant, chaque jour qui passe, vous multipliez vos chances de devenir un candidat au Burn-Out, Brown-Out ou Bore-Out. Ou plus simplement dit, vous risquez de péter un câble ou de gravement vous ennuyer.

Il est rare qu’un salarié pense à cela. Il ne comprend pas toujours que le fait de travailler pour un employeur est un échange de service contre une rémunération. Beaucoup ne pensent qu’à la rémunération et ne maîtrisent pas du tout le service qu’ils rendent en retour. Ce qui signifie qu’ils sont attentistes (ou pire, qu’ils pensent que tout leur est dû) et qu’ils ne maîtrisent pas du tout leur carrière. Ils sont comme des navires (parfois de très beaux navires) sans gouvernail. Ce qui fait qu’ils ont toutes les chances de se faire piloter par une personne qui plantera son propre gouvernail dans sa coque (aïe !). Et surtout, de se faire balloter par tous les obstacles qu’ils rencontreront sur leur trajectoire. Par les vents (ou tendances du moment), par les courants (ou politiques et process) qui se joueront en dehors de leurs préoccupations personnelles. Pire encore, ils sont impuissants face aux difficultés qu’ils risquent immanquablement de confronter…

La vie d’un salarié n’est pas un long fleuve tranquille !

 

> Que vous soyez donc salarié ou entrepreneur, les principes du Super Projet sont les mêmes et voici, dans les grandes lignes, les sujets sur lesquels vous allez devoir pour poser des questions. Sachant que ce n’est qu’un début, une sorte d’amorçage, et que c’est à vous, ainsi qu’aux personnes avec qui vous allez coopérer, de rendre tout cela encore plus précis, encore plus inspirant et plus fun.

 

Se donner les moyens de ses ambitions

Pour que votre Super Projet voie le jour, vous devez faire des choses que vous ne faites pas habituellement. On parle souvent de « sortir de sa zone de confort », mais je dirais que là n’est vraiment pas le sujet. Je trouve que cette perspective n’est pas intéressante, parce que pas motivante. Elle sous-entend que vous allez devoir vous faire violence.

Je pense personnellement que votre moteur principal devrait être la JOIE, le FUN. Que vous avez tout intérêt à trouver votre projet tellement COOL que vous n’aurez pas besoin de vous faire violence pour quoi que ce soit. Il est même fort probable que votre Super Projet vous empêche de dormir, parce que vous y pensez tout le temps. Pas parce que vous être stressé (n’oubliez quand même pas de vous vider la tête de temps à autre pour chasser les tensions, mais aussi pour renouveler vos idées et booster votre imagination ; personnellement, c’est souvent en faisant des choses insignifiantes comme faire la vaisselle ou me promener sans but ; que j’ai eu mes meilleures idées).

Commencer par coucher toutes vos idées dans un cahier dédié (c’est comme cela que procède Richard Bronson, le patron de Virgin). Notez tout ce qui vous passe par la tête et demandez-vous constamment ce que vous pourriez inventer pour le rendre encore plus cool. Pourquoi cool ? Parce que la première personne qui doit être complètement enrôlée par votre projet, c’est vous. Il faut vraiment qu’il corresponde à votre Vision du monde ou à ce que vous voudriez voir advenir dans le monde pour le rendre meilleur ou du moins plus… cool !

Je ne rigole pas !

Pour beaucoup, un projet, c’est un moyen de gagner de l’argent, ou d’avoir une activité, une occupation en attendant (quoi, je ne sais pas ! peut-être en attendant d’avoir un Super Projet !).

C’est vraiment rare que les gens se penchent sur l’idée d’avoir de Super Projet. Je crois que c’est parce qu’ils n’en ont pas l’habitude. A l’école, et même dans la plupart des études, on ne nous apprend pas à développer de Supers Projet, on nous apprend à être des gens normaux. A être dans la normalité, à faire partie de ceux qui critiqueront les cinglés qui osent sortir du lot et avoir des idées. Pourtant, les Supers Projets sont de ceux qui changent le monde.

En vérité, tout le monde aspire à « un monde meilleur »… vous vous souvenez du film avec Kevin Spacey, Hélen Hunt et Haley Joel Osment, dans lequel un enfant trouve une formule pour changer le monde. Mais comme dans le film (je vous rappelle que le petit garçon est poignardé à la fin), les gens blablatent bien plus qu’ils n’agissent, ni même se demandent ce qu’ils pourraient faire pour rendre le monde meilleur.

Imaginez les bons en avant que nous ferions dans tous les domaines si nous avions l’habitude de nous réunir pour réfléchir et agir ensemble.

Et bien un Super Projet, c’est de cet ordre-là !

Et comme dans le film « un monde meilleur », il n’y a pas besoin que ça coûte de l’argent ou que ça soit d’une complexité folle pour que ce soit un Super Projet.

Vous devez donc réfléchir, réfléchir encore et encore en écrivant des pages et des pages dans un cahier, jusqu’à ce que votre projet ressemble à quelque chose capable de vous toucher véritablement en vous donnant le vertige (j’insiste !).

Trouver au moins une personne (pour commencer) à qui vous allez parler de votre projet, capable de ne pas se moquer de vous, ni de vos aspirations futures. Et si la première que vous trouvez n’est pas la bonne, continuez à chercher jusqu’à ce que vous trouviez quelqu’un qui dise : « Wahoo ! ».

Au passage, pensez à récolter les objections de vos détracteurs, afin de vérifier si dans le lot, il n’y aurait pas quand même une super idée. Mais évitez de vous y attacher.

Soumettez votre idée à de plus en plus de personnes et continuez à récolter des informations.

Petit à petit, construisez une Super Team.

Faites les réfléchir sur la totalité ou sur une partie du projet, selon leurs aspirations ou leurs talents individuels.

Soyez prêt à ce que votre Super Projet devienne leur Super Projet, car sans cela, vous ne pourrez pas avancer, croyez-moi. Tout comme les enfants que nous mettons au monde finissent pas grandir et quitter le nid un jour, c’est ce qui arrive à tous les Super Projet, alors lâchez prise avec les idées de paternité ou de maternité. Un Super Projet, c’est un projet qui au final appartiendra aux générations à venir. Si vous voulez le garder rien que vous vous, autant ne pas vous lancer et vous mettre au macramé.

Pensez dès le début au design de votre Super Projet. Trouvez un graphiste ou confiez la tâche à une personne de votre entourage qui a le gout de l’esthétique. Parce qu’un Super Projet, c’est beau et élégant. Du moins, dans sa présentation.

Commencez aussi, et dès le début, à le vendre. Parce qu’un Super Projet, ça se vend. Un Super Projet, ça a des clients. Alors, exercez-vous à le vendre, même si vous commencez par votre grand-mère et par tonton Marcel… Entraînez-vous à vendre votre projet, parlez-en. Même si « vous n’avez rien à vendre », du moins au début. Vendez l’idée, cherchez à enrôler, à convaincre et à récolter d’autres idées. Plus tard, vous allez avoir besoin d’en parler à des personnes importantes, peut-être pour obtenir des subventions ou des aides quelconques, mais ne cherchez pas à taper haut dès le début, faites monter la mayonnaise. Lancez des rumeurs. L’idéal, ça serait que ce soit les personnes que vous visez qui viennent vous supplier de leur expliquer de quoi il s’agit, parce qu’elles détestent être les dernières à être informés. Si vous arrivez à faire cela, alors, c’est vraiment magique et votre Super Projet deviendra un Projet Magique…

Est-ce que je vous ai signifié que vous devez sans cesse améliorer votre Super Projet ? Il me semble bien, mais pour en être certaine je préfère me répéter. Récoltez toutes les informations que vous pouvez sur votre projet et modelez-le continuellement, comme de la glaise que vous garderez continuellement humide, car tout ce qui finit par se figer tombe dans la normalité et la normalité, ça n’est pas ce que vous cherchez.

Un Super Projet, ça peut se développer sur plusieurs générations… Imaginez que le type qui a inventé le Post-It cherchait seulement une solution pour que les petits papiers qu’il mettait dans son livret de psaumes arrêtent de tomber. Aujourd’hui, tout le monde utilise des Port-Its et l’aire du numérique n’a pas réussi à les détrôner… A savoir que l’aventure commença aux alentours de 1965, par l’invention de la colle, par hasard. Puis l’idée du Post-It a germé en 1974 pour finalement envahir le marché dès les années 80 et se vendre aujourd’hui dans plus de 150 pays (envolé le bébé !). C’est juste un bout de papier et de la colle et les membres de l’équipe qui l’a inventé n’ont certainement plus à s’inquiéter de leur avenir.

> Pas la peine de vous dire à quel point j’aime coacher les Super Projets. Alors, si vous avez besoin d’un coup de main pour bâtir le vôtre, contactez-moi ;o)

 

Texte librement inspiré du livre de Tom Peters « Super Projet » et de bien d’autres.

©Pascale Baumeister – tous droits de reproduction réservés.

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